Chef de projets chez Nomios - Interview

Interview de notre directeur de projets, Eric Dupont. Découvrez son parcours, ses fiertés, ainsi que les spécificités du métier de chef de projets chez Nomios :

[PERSO]

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Eric Dupont, je suis directeur de projets chez Nomios et manager d'une équipe de 9 chefs de projets. J’ai une formation d’ingénieur réseau à l’école supérieur de Chimie Physique Électronique de Lyon. Je suis rentré en 1996 chez un petit intégrateur, Airtec, racheté par Telindus. J’ai quitté Telindus lors du rachat par SFR, pour faire 2 ans chez Exaprobe. J’ai rejoint Nomios en 2019. J’ai toujours fait de l’intégration, beaucoup de LAN, de téléphonie sur IP, et j’ai finalement migré vers la gestion de projet depuis un peu plus de 20 ans.

Pourquoi avoir choisi cette voie ?

Historiquement c’est un choix un peu par hasard et par envie : l’opportunité de choix s’est faîte, en travaillant sur un très gros projet du temps de Airtec. Comme les fonctions d’avant-vente et de chef de projets n’étaient pas séparées, j’ai pu faire de la gestion de projets à ce moment-là. Ce qui m’amuse dans la gestion de projets, c’est qu’on part d’un concept, d’un document d’avant-vente qui est une idée d’architecture, pour arriver à la fin à une infrastructure qui fonctionne complètement ! Quand on est chef de projets, on suit le projet de bout en bout. C’est aussi une fierté de se dire qu’on est parti d’un concept et qu’on est finalement arrivé à quelque chose de concret. Par exemple, quand je passe dans certaines rues de Lyon, je souris en pensant au fait que j’ai aidé à déployer certains réseaux.

Combien de temps faut-il pour former/devenir un chef de projets ?

Je ne pense pas que ce soit un métier de débutant, il faut avoir un petit peu travaillé sur des projets en tant que partie prenante. Le chef de projet c’est un peu le chef d’orchestre, mais il a tous les musiciens autour de lui sans qui, il ne ferait rien. Son boulot c’est de donner le tempo, de cadencer tout ça. Pour le coup, je pense qu’il faut quand même avoir été musicien avant d’être chef d’orchestre. Ça ne veut pas dire qu’il faut attendre 25 ans, moi je l’ai fait au bout de 3 / 4 ans d’expérience. Je ne pense pas qu’en sortie d’école on puisse être apte à être chef de projets, sans avoir exercé avant.

[PRO]

En quoi consiste le métier de chef de projets ?

C’est lui qui tient tout, qui structure, qui cadence ; mais en même temps un chef de projets tout seul ne peut rien faire. Il a forcément besoin de toutes les parties prenantes qui interviennent sur le projet. Pour une réponse plus académique, un chef de projet a dix domaines de compétences : connaître le périmètre, mesurer les coûts, mesurer les délais, la qualité (critères qualitatifs du client), les ressources humaines, les communications (90% du temps), les risques, les approvisionnements, les parties prenantes, et le dixième c’est le bon fonctionnement de tous ces points ensemble.

Quelles sont les 3 principales missions de ce métier ?

Piloter, planifier, relancer. Piloter dans le sens où il faut être la locomotive du projet, il faut être celui qui donne la cadence. Planifier, il faut comprendre le métier d’intégrateur pour pouvoir cadencer les taches, les faire dans le bon ordre… Et relancer car depuis des années, le monde du travail s’est beaucoup accéléré, en particulier chez Nomios. Du fait de l’accélération, les gens ne sont pas toujours dans les bons délais, donc il faut régulièrement relancer afin d’être certain que tout le monde atteigne les objectifs fixés.

Peux-tu nous présenter ton équipe, et nous dire pourquoi avoir créé cette équipe qui n’existait pas auparavant ?

Effectivement, elle n’existait pas avant, elle a été créée quand je suis arrivé en 2019. Aujourd’hui elle compte 9 personnes réparties à Boulogne, Lyon, Sophia et Toulouse. L’idée est de couvrir l’intégralité du territoire assez facilement, même si aujourd’hui on fait beaucoup de gestion de projet à distance, on a quand même besoin de rencontrer les clients sur des réunions de placement, sur des comités de pilotage… Plus on grandit en termes d’image de marque sur le marché, plus on est sollicité pour des grands projets par nos clients. Avant que j’arrive, la gestion de projet était essentiellement faite par des ingénieurs capés et des managers, et ils le faisaient très bien ! Ils n’avaient pas forcément envie de le faire à temps plein et ils n’avaient quelques fois pas toujours toutes les armes, tous les outils pour pouvoir répondre à toutes les demandes. C’est pour ces raisons et pour la croissance de l’entreprise que le chef de projets est apparu chez Nomios.

Quelle est la différence entre le chef de projet et le SDM (Service Delivery Manager) ?

Globalement ce sont des profils très similaires. Ce sont des personnes, dans les deux cas, dont le travail est d’organiser le travail d’une équipe. La différence est qu’un chef de projets intervient sur un projet borné qui a un début et une fin et qui est une phase de création d’une infrastructure. On est vraiment sur du build. Le travail du SDM c’est un peu la même chose mais plutôt sur le maintien en conditions opérationnelles.

Est-ce qu’être chef de projet chez Nomios est très spécifique ?

Je ne pense pas mais je ne sais pas si je suis le mieux placé pour en parler puisque c’est moi qui aie construit la méthodologie… Je pense que la gestion de projet est spécifique à un domaine professionnel plus qu’à une entreprise.

[PERSO/PRO]

As-tu un projet dont tu es particulièrement fier ? Si oui, pourquoi ?

Alors j’en ai plusieurs, mais pas forcément chez Nomios (rire), j’ai le droit ? Chez Nomios, il y en a aussi, évidemment (rire), même si l’expérience est plus courte en temps que chez Telindus. Je peux citer Ramsay, qui est un projet qui a été compliqué à démarrer, parce que c’est un déploiement industriel sur 18 mois. Assez technique, puisqu’on touche à la politique de sécurité, y compris sur des très gros sites. Il faut le faire de la façon la plus transparente possible, pour que l’hôpital puisse continuer à fonctionner. La première fois qu’on a construit la road map avec Eric Bohec (Directeur Technique de Nomios), c’était en prévision d’une soutenance qu’on avait chez Ramsay. On a alors construit, développé et déployé un outil pour les déploiements industriels. Je vois qu’il donne toute satisfaction donc c’est une vraie fierté, car il y a eu beaucoup de changement d’organisations de leur côté. Aujourd’hui, on est vraiment en pleine confiance, et ils parlent de nous confier les supports et les services managés des infrastructures. Le projet est donc une réussite, même s’il est loin d’être terminé, puisqu’il fructifie.

Si tu devais convaincre un candidat d’intégrer l’entreprise, que lui dirais-tu ?

Je pense que je ne chercherais pas à le convaincre sur la gestion de projet, mais je chercherais plutôt à le convaincre sur la convivialité, l’esprit d’équipe. Sur la gestion de projet je dirais qu’il a sa pierre à apporter à l’édifice. Je demande d’ailleurs à chaque personne qui intègre l’équipe, les outils pertinents utilisés précédemment dans leur carrière, et de ne pas hésiter à les proposer. Je pense que d’avoir la chance de construire sa méthodologie, ce n’est pas donné à tout le monde. Donc, si je devais mettre un point en avant, ce serait ça ; l’autonomie qu’on a pour construire son métier.